Je serais une goutte d’eau, née de la robe de la rosée du matin, légère dans la brise, humidifiant le sable du désert et tous les paysages arides. Perchée sur la queue d’un nuage, je sauterais dans le Nil pour redécouvrir les splendeurs de l’Egypte d’autrefois, me nourrissant des vertus des plantes et des paroles des prêtres afin que brille l’éclat de toutes les civilisations disparues. Par ma seule force, je ferais renaître les banquises, aujourd’hui, à la dérive.

Puis en une note de musique, ivre de liberté, née du bec d’un roseau, j’entrainerais avec moi toutes les musiques du monde, les voix des femmes, des hommes, des enfants en une symphonie universelle. Une douce ritournelle qui aspirera les chants sans espoir, les cris, les alarmes. Tout ne sera plus que l’écho du big-bang qu’une chanson douce traditionnelle, que chanteront les mamans à leurs enfants.

Devenu un mince éclat, un simple dédoublement de la lumière d’origine qui parcourt toutes les galaxies qui s’étalent dans l’univers sans limite. Je suis à la recherche d’une planète habitée pour lui remettre le feu de vie.

D’un coup, je suis le tout, le rien qui transforme les cinq sens en un triangle, un monolithe qui voguera pour l’éternité dans un espace sans danger, sans prédateur sans infernale chaleur, dans un non monde plein d’éclat de soleil, de source d’eau, avec en fond un léger murmure de renaissance.

Puis, je reviendrais incognito, sans rien dire dans notre monde, juste pour échafauder mille autres vies rien que rêver, tout en vivant la réalité.

Ne pas être un spectateur mais rester un homme libre, épris de liberté, d’intuition, d’imagination.

Michel , le 12 juin 2024

LES REVES DE NOTRE VIE